Les Anges

« Comme si ce n’était qu’en regardant la réalité sous la forme d’un objet, à travers l’image fixe de la photo, qu’elle acquérait une réalité réelle, c’est-à-dire surréelle » Susan Sontag, Sur la Photographie

« Dans chaque « ange »  il y a « je » » disais Jean Cocteau. Qu’est-ce qui m’anime dans mon interprétation des Anges ?

Les contrastes, la lumière, la couleur, bien sûr, mais surtout la cohabitation de deux mondes : physique et métaphysique. Immobilité et le mouvement, lourdeur de poids de machines dans le milieu industriel et la légèreté du mouvement, de l’esprit. De ce qu’on peut imaginer, créer, nos émotions intenses qu’on peut libérer…

Les Anges nous aident à descendre au plus profond de nos inconscients et se soulever au-delà pour chercher nos inspirations… J’aime ce projet qui dévoilé et du coup devenu visible pendant tout simplement ma séance de post-production.

 

Le mot « ange » et le mot « angle » sont pareils en hébreu.

La similitude entre les mots ange et angle, le mot ange devenant le mot angle si on y ajoute un « L » (ou aile), est un hasard de la langue française, si tant est que le hasard existe en pareilles matières. Mais je savais que ce hasard cesse d’en être un en hébreu, où le mot ange et le mot angle sont synonymes.
La chute des anges, symbolise, dans la Bible, la chute des angles, c’est-à-dire, la création tout humaine d’une sphère conventionnelle. Vidée de son âme géométrique faite d’un enchevêtrement d’hypothénuses et d’angles rectangles, la sphère ne repose plus sur les pointes qui assuraient son rayonnement.

Je savais aussi que c’est de cette âme géométrique qu’il importe d’éviter en nous la chute, et que perdre nos angles ou nos anges est un danger qui menace les individus trop attachés au sol. Danielle Chaperon.